Thursday, November 7, 2013

Ploumanac et un peu d'amour.



Cela fait un moment que je n’ai pas écrit. Un petit mois en fait. La dernière fois que j’ai posée des mots sur la feuille blanche, j’étais en visite à Saint Malo. Mon ami mari, je ne sais plus, venais de rentrer au Népal, j’étais de retour chez mes parents, faisant face au cancer des poumons de mon père. J’avais besoin d’air, besoin d’oxygène, besoin de voir la mer. Alors, j’avais marchée sur les plages, des journées entières, je marche la tête au vent. Durant ces 2 semaines de bouffées d’air frais et de découverte de la cote bretonne, j’ai lus la biographie de Gala, la femme muse de Dali. Les 2 guerres mondiales pour fond d’écran, la naissance du mouvement dadas devenu surréaliste, la politique, l’amour et l’art. C’est une tranche de l’histoire, des trucs morts qui appartiennent au musée ou aux beaux arts que les intellos se disputeront ensuite. C’est du passé, le futur est toujours à refaire même si le présent en est toujours une conséquence directe. Alors j’ai marchée, sur la plage, cette plage qui elle durera bien plus longtemps que ces êtres à l’ego surdimensionné des dadas et autres artistes qui se veulent éternels au moins l’espace d’un instant. 




Les bios, c’est fait pour casser les mythes tout en découvrant des périodes historiques, faites de groupes de personnes qui se forment et se déforment. En cassant nos mythes préconçus,  on ne fait que de reconstruire les mythes, mais cette fois, à échelle humaine. Les grands de ce monde apparaissent comme des gens comme tout le monde, avec leurs fautes et leurs qualités. Bref, des êtres humains, remplis de leur propres doutes, forces et faiblesses. La seule différence, peut être, est qu’il on laissé une marque sur ce monde, on parlera d’eux comme on dit. Un ans, 5 ans, 100 ans, les marques restent comme des châteaux de sables, tous voués à l’oublie d’où nous sommes tous sortis un jour, pour faire une vague, qui elle aussi, rejoindra la mer un jour.



Vanité que tout cela, oh vanité. Tout ça pour ça…et entre temps, la vie continue. Picasso disait que « l’art est mort », mais le grand Art, qu’est la Vie, elle/il ne s’arrête pas. Le Grand Art, c’est la transformation, c’est tout, de vagues en saisons, de mots en mots, d’amour en amour.
Et l’amour, oh l’amour, que de vents et marrées l’amour nous fait traverser. Et c’est justement à propos d’amour que je voudrais parler aujourd’hui. Les dadas, les surréalistes, les intellos à la recherche de la gloire et d’une immortalité présumée, tout ça, ça va ça vient. L’amour lui, le vrai le grand, le beau, c’est comme la mer. L’amour seul demeure. Et c’est bien cela ma plus grande recherche. C’est le constant, ce qui ne change pas à travers les modes et les siècles. 




Si certains penseurs disent que « seul le changement est constant », alors je dois trouver l’amour qui dure hors les changements amenés par le temps. Si ce discours peut paraître naïf, même ridicule, je m’en fiche. C’est ma recherche, chacun son mode de fonction. Trouver et actualiser une certaine paix intérieure dans ce monde de fous, c’est déjà beaucoup. Je suis une personne simple, j’aime la paix. Pour y arriver, j’aurais traversée bien des batailles. Mais l’amour toujours me guide comme une lumière intérieure. L’amour pour ma famille qui m’a ramené en France, mon pays natal, duquel je suis partie il y a de cela presque 30 ans déjà. L’amour des hommes que j’ai aimée et oubliée, l’amour d’un mari que j’ai aimée jusqu'à m’y perdre (pour mieux m'y retrouver;), l’amour des enfants que je n’aurais jamais eue, l’amour des amis ceux qui durent, c’est toujours l’amour qui me guide. Si je ne connaissais que l'amour folie, l'amour passion, aujourd'hui, j'apprends l'amour douceur. A travers la philosophie, les voyages des océans jusqu’au sommet du monde, je reviens à la base de départ, cela fait maintenant un ans en France. Pourtant le voyage n’est pas terminé, il semble même que le vrai commencement prend juste naissance. Le voyage après tout, c’est celui qui nous ramène à nous même, à cette partie de nous qui accepte les choses comme elles sont, sans artifices, sans embellissements, sans décors autre qu’une certaine réalité de la vie quotidienne.





Le mois de novembre est l à. Les pluies nourricières tombent de ce coté du monde. Et lentement je vais peut être finalement prendre le temps de m’asseoir et de raconter les histoires que j’aimerais partager. Un mot à la fois, une note à la fois. Amoureusement votre, un parcours de femme comme une autre. Merci la vie, les amis, l'amour et la famille.

Photos prises à Ploumanac, Bretagne.

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